Article publié le
12/5/2021
Alimentation durable

Vente en épicerie: de la place pour les agriculteurs et les artisans

La première épicerie Rachelle Béry a vu le jour il y a plus de 35 ans.

A l’angle des rues Rachel et Berri. Avant-gardiste, elle était la première épicerie de produits naturels avec pour objectif d'apporter un vent nouveau à la façon dont les Québécois prennent soin de leur santé. Christine Barcelo est propriétaire et directrice générale de l’une de ces épiceries depuis 2 ans maintenant. Elle nous partage le fonctionnement de son épicerie avec les producteurs locaux.

Avec son épicerie Rachelle Béry Beaubien, Christine Barcelo aspire à faire découvrir des produits sains et naturels. Additifs, colorants ou encore agents de conservation sont bannis au profit d'ingrédients naturels. Dans une démarche écoresponsable, l'épicerie tend également vers le zéro déchet.
Par dessus tout, elle souhaite encourager et mettre en avant les produits locaux. À travers ses conseils, découvrez comment un fournisseur peut mieux s'approvisionner localement.

« Dans une démarche écoresponsable, nous tendons à limiter les déchets. Nous voulons aller vers le zéro déchet. » Christine Barcelo

Comment approvisionnez-vous l'épicerie auprès de vos producteurs?

Nous avons une partie de nos produits qui provient directement de la bannière. Par la suite, on essaie de trouver des producteurs locaux. Parfois c’est nous qui les démarchons, parfois c’est eux qui viennent à nous.  

Au niveau du fonctionnement, lorsque nous avons le choix entre un produit qui provient de la bannière ou d’un produit qui vient directement d’un commerçant local, c'est le prix qui va avoir une incidence. Si c’est un produit qui est annoncé, parce que nous avons des circulaires à respecter, il y a des chances que nous y allons avec la bannière plutôt qu’avec le producteur. En effet, il est parfois difficile pour le producteur de s'accoter à un prix d’une bannière qui achète en gros.  

Comment faites-vous pour vous assurer de la qualité des produits?

Nous nous assurons de la qualité à la réception de la marchandise. Sinon, souvent au premier contact. Par exemple, quand un producteur de fruits et légumes nous apporte son produit, nous allons vérifier la qualité individuellement. Cela va nous donner une première idée et par la suite nous pourrons le confirmer avec la fréquence des achats.  

Pouvez-vous citer des producteurs (fruits et légumes) avec qui vous travaillez?

Nous travaillons par exemple avec le Jardin Le Rizen, qu’on a découvert grâce à l’ancienne plateforme Arrivage. On fait aussi affaire avec les Serres du Dos Blanc, le Jardin de la Pinède et Vertige.  

Des produits sains, locaux et naturels dans les épiceries Rachelle Béry

Comment organisez-vous la livraison des produits à votre épicerie?

Avec les petits producteurs de circuits-courts, nous passons directement par eux. C’est en moyenne une livraison par semaine. Mais cela peut dépendre. Par exemple, avec le Jardin de la Pinède, les livraisons durant vont être un peu plus fréquentes et nous allons nous approvisionner en priorité avec eux. Nous voulons prioriser le local l’été versus le biologique.

«Il faut rendre la communication avec les producteurs plus efficace.» Christine Barcelo

Quels conseils donneriez-vous pour améliorer la relation avec les producteurs?

  • Pour un jeune producteur qui souhaite collaborer avec notre épicerie, par exemple, il ne doit pas hésiter à venir frapper à notre porte en personne. Car nous faisons affaire l’humain avant de faire affaire avec un produit.  
  • Il est important que les deux parties soient ouvertes à la discussion. Le but étant de faire affaire ensemble, la relation doit être bénéfique autant d’un côté que de l’autre.
  • Enfin, un axe d'amélioration se situe au niveau de la communication. En moyenne, on communique avec eux une à deux fois par semaine avec eux, et ce n’est pas toujours évident. Souvent, c'est par manque de temps. Le producteur avec qui nous sommes en contact est la même personne qui doit récupérer son produit dans le champ. Il faut donc rendre la communication plus efficace.  
«Dès nos débuts, notre clientèle a pu s’approvisionner l’esprit tranquille avec des produits biologiques, naturels ou locaux sélectionnés avec rigueur, sans agents de conservation chimiques, additifs, colorants ou arômes artificiels. Depuis, nous avons ainsi accompagné une génération entière vers le mieux-être.»
Thomas est passionné par l'agriculture et l'écologie. Il part à la rencontre des producteurs et des cuisiniers pour partager sa passion et vous faire découvrir les enjeux qui se cachent derrière l'assiette.